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« Ma mère est morte cet été. Le sol s’est dérobé sous mes pieds. J’ai perdu mes repères, tout autant que ma mère. Après la disparition de mes deux filles, la mort rôde une nouvelle fois. J’ai du chagrin, mais je ne peux pas le dire, ma mère me l’a toujours interdit. Une femme secrète, retenue, emmurée, droite, digne, qui détestait la maladie et l’hôpital. Pour elle comme pour les autres. A-t-elle aimé ses enfants ? Évidemment.
Le leur a-t-elle dit ? Non. Les a-t-elle jamais embrassés ? Pas sûr. Combien de non-dits qui auront surgi entre pudeur et impudeur ? Des souvenirs lumineux d’enfance qui éclatent comme des bulles. »Plus qu’une introspection, qu’une thérapie, ce livre est l’hommage d’un homme redevenu petit garçon.Patrick Poivre D’Arvor .

Horizons lointains. Horizons perdus. La littérature se nourrit de voyages. Ou d'espoirs de voyages. Voyages dans le passé, dans le futur. Voyages autour de sa chambre, de ses rêves, de ses chimères. On est de son enfance comme on est d'un pays, disait Saint-Exupéry. Et ce sont toutes ces imprégnations de jeunesse qui m'ont donné envie de reparcourir les itinéraires de ces écrivains. Ils ont voulu sortir des sentiers battus plutôt que rester collés à la glaise de leur terre natale. Ils ont eu le courage de se creuser d'autres sillons, d'autres veines qui s'écoulent vers la mer nourricière, celle de tous les refuges, de toutes les fuites, de tous les rêves. De Chateaubriand à Stendhal, de Conrad à Hemingway, de Duras à Bouvier, Patrick Poivre d'Arvor nous emmène, sous la forme d'une promenade subjective, sur les traces des grands écrivains.